Pour la semaine de Noël, mon père, ma mère, ma sœur et moi avons choisi de passer quelques jours dans une région que l'on aime beaucoup : le Jura. Nous avons atterri dans une location semblable à la vie : bancale.
Ca fait des mois, des années que je veux reprendre le chemin de l'écriture, et que je ne le fais pas.
J'ai une envie récurrente d'exil. Très souvent, je rêve de partir une semaine. Seule. Avec ma liseuse, mon ordi, mon vélo, mon pyjama polaire léopard. Je fantasme une bulle loin de tout. Je m'imagine le calme, le silence, la sérénité, la paix. Je me dis que ça me ferait tellement de bien.
Lorsque l'on démarre une nouvelle activité, on progresse très rapidement mais vient toujours le moment où l'apprentissage n'est plus seulement un jeu mais aussi un effort. C'est ici que la discipline est nécessaire parce qu'à un moment ou un autre, quelque soit le sujet, ça va être difficile. Difficile au point que vous envisagiez d'abandonner.
Il y a un trait de caractère que ma soeur salue chez moi, c'est ma capacité à démarrer de nouvelles choses, à repartir de zéro et, immanquablement, à me confronter à ma nullité. Être nulle ne me dérange pas. C'est lorsque ma soeur me l'a dit que je m'en suis rendue compte.
Je regarde avec plaisir les photos d'intérieur de maisons. J'observe la déco, les aménagements, les meubles. Je suis toujours curieuse des ambiances qui sont créées, toujours intéressée par la façon dont on peut créer une ambiance, d'autant plus que je suis plutôt nulle pour ça.
J'ai toujours connu mon père sur un vélo. Est-ce que c'est un hasard si j'en fais moi aussi aujourd'hui ?
Sur cette photo, je porte des Crocs que l'on m'a prêtées en taille 42. Au premier pas, mon petit 37 s'est enfoncé dans la vase et a eu bien du mal à ressortir avec la sandale toujours accrochée. À chaque fois que je posais mon pied, la vase aspirait. A chaque fois que je posais mon pied, le pas suivant me coûtait. Et pas que sur cette photo.